• Mes thérapies

     

    Les thérapies que j’ai effectuées

     

    Pour commencer remettons les choses dans leur contexte, j’ai été victime d’une dépression durant mon adolescence. A la suite d’un épisode précis j’ai dû être hospitalisée dans une clinique psychiatrique, je vous en parle plus en détails dans un autre article « La dépression », si vous ne l’avez pas encore lu je vous invite à le faire pour avoir toutes les informations, et mieux comprendre le sujet d’aujourd’hui.

     

    Reprenons, comme indiqué dans le titre le sujet du jour : les diverses thérapies que j’ai suivies avant, pendant et après mon internement.

     

    Mes thérapies

     

    Pour commencer j’ai dû voir une psychologue durant mon enfance parce que j’avais des troubles involontaires compulsifs (TIC), pas très concluant ; après cet « échec » et beaucoup de recherches, mes parents ont pris rendez-vous avec un comportementaliste et hypnotiseur, tout ceci afin de « traiter » mes TIC. Une fois de plus, les séances furent décevantes, cette personne ne parvenait clairement à rien, malgré sa volonté de nous aider ma famille et moi. De nouveau les recherches reprenaient pour trouver quelqu’un afin que j’aie un suivit professionnel. Plusieurs années s’écoulèrent, et j’ai rencontré 4 ou 5 psychologues, sans grand succès ; de ma propre initiative et en m’excusant après de chacun, je leur expliquais que je préférais arrêter la thérapie (ils n’étaient pas ravis). Je tiens à préciser une chose, cette décision je la prenais après avoir les avoir vu sur plusieurs séances (une dizaine environ), décision mûrement réfléchie.

    Nous reprenions donc notre route pour trouver un nouveau thérapeute. C’est en discutant avec une dame dans le RER que ma mère apprit qu’il existait des psychologues en TCC (thérapie comportementale et cognitive), ni une ni deux, et pleines d’espoir ma mère me prit contact avec une dame, nous nous rendîmes ensuite à mon premier rendez-vous avec elle.

    Une femme sympathique, malheureusement cette fois encore je dû abandonner l’idée d’aller la voir, située à Paris le chemin n’était pas faisable deux fois par semaine. Pour la énième fois les recherches reprirent de plus belle.

     

    C’est sur les conseils d’une amie à elle que ma mère contacta un pédopsychiatre, j’allais le voir chaque semaine (plus si j’avais des crises, il me prenait entre deux patients). Il était un personnage assez particulier. Je voulais me teindre les chevaux en bleu et il disait : « Laissez-la faire, c’est que des cheveux ! », mes parents n’étaient pas fans de cette façon de penser, mais je me sentais à l’aide et je lui parlais comme je n’avais jamais parlé à personne, donc ils me laissaient y aller.

    C’est à cette période que l’épisode qui allait tout changer se passa (scarifications). Mon pédopsychiatre me conseilla l’internement, j’en ai déjà parlé dans un autre article « la dépression », je ne referais donc pas tout l’historique ici.

     

    Les choses se faisant, j’étais maintenant hospitalisée là-bas pour une durée indéterminée. C’est dans cet endroit sécurisé que j’ai découvert ces thérapies qui allaient énormément m’aider (en plus des traitements médicamenteux).

     

    L’art thérapie :

     

    Mes thérapies

     

    Nous étions toujours sous la surveillance d’un soignant et les séances étaient dirigées par un professionnel de cette thérapie. Nous dessinions, au crayon, au fusain, à la craie, la peinture, etc. Nous avions également des ateliers mosaïques, et nous avons décidés ensemble de créer deux boites : l’une pour le positif et l’autre pour le négatif (notre « boîte de Pandore »). Dans chacune de ces boîtes, nous y mettions un mot, un post-it que nous avions écrit.

    - « Aujourd’hui j’ai souris ! »

    - « Ce matin, j’ai encore craqué, j’ai pris un objet et je me suis scarifié »

    - « Aujourd’hui, je fumerais une clope de moins qu’hier »

    Nous écrivions ce genre de choses, des objectifs journaliers ou encore nous marquions nos états d’âme. Nous écrivions ce qui nous rendait fiers, ce qui nous attristait, et ce dont nous rêvions parfois. Ces séances nous permettaient d’avoir un moment d’évasion, et d’exprimer ce que nous ne parvenions pas à dire avec des mots.

     

     

     

    La journal thérapie :

     

    Mes thérapies

     

    Ma préférée, pendant ces séances nous mettions nos maux sur papier, nous les chantions, nous en faisions des poèmes où nous imaginions une histoire autour d’eux. Parfois nous faisions des portraits-chinois, nous nous amusions des réponses de chacun, nous avions droit à de sacrées crises de rires ! Bref, je pouvais mettre des mots sur mes maux, et faire comprendre au psychiatre de la clinique ce que je ressentais par ce biais. Celui-ci me conseilla d’ailleurs d’écrire durant mes crises d’angoisses, je prenais une feuille et notais tout ce qui me passait par la tête, souvent très sombres et lugubres. J’écrivais mon incompréhension face à la société, mon mal-être, mon dégout de moi-même, mon désir de taillader mon corps, le soulagement que ça me procurait ; et parfois mon envie de quitter ce monde (sombres et lugubres je vous ai prévenus).

     

     

    L’équithérapie

     

    Mes thérapies

     

    J’ai débuté cette thérapie lorsque je suis arrivée au centre le Moulin. J’étais en stage dans un centre équestre, je me levais chaque jour pour aller y travailler. Le Moulin n’organisait pas d’équithérapie, mais j’en ai bénéficié aux écuries. Cela me faisait un bien fou, malgré mes difficultés à communiquer avec les autres employés. Je passais chaque jour entourée de chevaux, j’étais au paradis. J’aider pour la préparation des cours, et à l’encadrement d’enfants autistes, nous recevions aussi des personnes ayant un handicap mental. Je balayais les écuries, je sortais les chevaux au près et les rentrais. Je n’avais malheureusement pas l’occasion de monter. Être aux côtés d’animaux est une thérapie qui a fait ses preuves auprès de beaucoup de gens, elle est utilisée comme les autres thérapies, dans des établissements spécialisés, hôpital psychiatrique, CMP ou CATTP et d’autres.

     

     

    Après ma sortie de la clinique et mon passage au Moulin, j’ai continué bien entendu à voir mon pédopsychiatre quelques temps ; mais une fois devenu majeur j’ai dû trouver quelqu’un d’autre. J’aillais beaucoup mieux, vraiment, j’étais toujours sous traitements mais je reprenais tranquillement (non sans une grosse appréhension) le court de ma vie. Le temps passait et après divers événements, je replongeai légèrement à la suite de l’arrêt subit de mes médicaments (pire idée de ma vie), finalement je parvins à m’en sortir avec l’aide de mes parents et d’une nouvelle psychologue. Cette femme fait aujourd’hui encore partie de ma vie, je lui envoie parfois un message quand j’ai un coup de mou, elle me fixe un rendez-vous au plus tôt et nous discutons, c’est toujours un plaisir pour moi d’aller la voir, et je me sens reboostée à chaque fois.

    Je n’ai pas fait de « rechute » depuis maintenant six ans, je ne prends plus aucun traitement et mon état ne nécessite pas de suivi.

     

    Je continue à écrire souvent, très souvent, je dessine quand l’envie me prend, j’essaye de reprendre l’équitation ce qui n’est pas toujours facile avec mes horaires.

     

    Voici quelques-unes de mes reproductions:

    [Vous pouvez également les retrouver dans la rubrique "dessins" de ce blog]

    Mes thérapies

    Mes thérapies

    Mes thérapies

     

    Voilà l’article d’aujourd’hui est terminé, j’espère qu’il vous a plus !


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :