• Harceleur, toi qui es si violent, toi l’irréfléchie, l’idiot, touché par un complexe de supériorité ou à l’inverse d’infériorité, tu te sens obligé de rabaisser, blesser, briser quelqu’un pour te sentir exister, pour que les autres de regardent, pour qu’ils te respectent. Moqueries, méchanceté, insultes et parfois même, des coups. Tu frappes avec tes mots, tu cognes avec tes poings, tu détruis par tes actions. Toi qui essayes d’être populaire aux yeux de tes camarades, sache que tu n’as rien compris.

    Depuis si longtemps mis de côté, celui ou celle que tu harcèle s’efface, lentement mais sûrement ces blessures s’élargissent, elles s’aggravent ; chacune de ces phrases désobligeantes que tu as prononcées à son sujet le fait plonger, toujours plus profondément dans un abîme de souffrances et de solitude. Chaque jour il se lève, sachant ce qui l’attend, toi. L’harceleur que tu es, celui qui le casses jour après jour, mois après moi, année après année. Toi qui ne vois rien, ou plutôt, qui fais mine d’être aveugle aux douleurs que tu infliges, aux rumeurs que tu colportes, toi, le bourreau.

    Sache que les mots font plus mal que les coups, comprends bien que tes actes entraînent des conséquences, que tu as le pouvoir de détruire, par tes simples paroles, tranchantes et lourdes de répercussions.

    Apprends la définition du mot empathie, sache te mettre à la place d’autrui, comprends que tes paroles sont des armes. Ce que tu as gagné en agissant ainsi, c’est le dégout que tu inspires aux autres, ces autres moutons qui te suivaient et riaient à tes vannes. Aujourd’hui ils te délaissent, depuis trop longtemps ils étaient tes cerbères, sans pour autant t’apprécier, ils empruntaient simplement ce chemin que tu avais tracé. Ça ne les rend pas moins fautifs pour autant. Bref, ils ont compris, enfin ! Et c’est maintenant toi, esseulé et écœuré par tes propres actions, tu repenses à tout ça, tu aimerais les effacer toutes ces souffrances que tu as engendré ; mais c’est impossible et tu le sais, chacun de tes actes est gravé dans la mémoire de la personne que tu as harcelé. Tu as laissé ta marque dans son esprit, ce désespoir que tu as provoqué elle s’en souviendra toujours.

    Peut-être en fera-t-elle une force, ou alors l’as-tu trop blessé.


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    Il est souvent mélancolique le "dépressif", il a l'impression de n'être à sa place nulle part. Perdu dans un puit de ténèbres, et assommé d'émotions toutes plus négatives les unes que les autres, il se débat avec lui-même. Un véritable combat, pour réaliser des actions pourtant si "simples", chaque jour ne serait-ce que sortir de son lit devient une ascension vertigineuse, parler à quelqu'un est un calvaire, manger devient une épreuve. Pour résumer, la vie de tous les jours est une bataille incessante, chaque petite chose qu'il fera sera un affrontement féroce, contre lui-même. Ne plus avoir le courage, la force de rien, rester enfermé dans sa solitude pesante et glaciale est alors sa seule manière de "vivre". Quand je dis vivre, je parle d'effectuer les actes te permettant de faire fonctionner ton organisme. Les nuits sont interminables et agitées, insomnies et cauchemars deviennent alors ton quotidien nocturne. La journée tu es le passager d'un navire en plein naufrage, tes émotions sont alors insupportables, ressentir quelque chose n'est pour toi qu'une immense vague scélérate, venant s'écraser sur ton corps et ton esprit. Après son passage, tu tentes de reprendre ton souffle, mais celui-ci t'est arraché par ta douleur psychique, l'impression constante de te noyer et de tomber dans un abysse sans fin.

     

    Ton entourage peut être ton sauveur ou ton accélérateur de flammes. Chaque phrase prononcée résonne en toi comme un marteau "Mets-toi un coup de pied au cul!, T'as juste à te bouger un peu et ça passera!" Oui, bien-sûr que NON! Tu répètes encore et encore que tu n'as plus envie de rien, que tu ne sers à rien, mais personne ne t'entends, personne ne t'écoute. Foudroyé de culpabilité tu t'enfonces toujours plus dans ce gouffre duquel tu ne sais pas comment sortir. Un jour, la petite voix dans ta tête qui radote que tu n'es qu'une merde depuis longtemps, cette voix fourbe te susurre à l'oreille que ta vie n'a aucune valeur et que devrais disparaître, que cette souffrance s'en ira avec toi et qu'enfin, tu n'auras plus mal. Alors tu l'écoute, tout ce que tu veux c'est effacer cette mélancolie, ces tourments. Là intervient ton entourage, dans certains cas ce sont des gens qui t'aiment de façon inconditionnelle, ces gens tu ne veux pas les blesser, tu ne veux pas les détruire, et tu le sais, si tu venais à mourir c'est certain qu'ils seraient effondrés, donc, tu choisis de rester. Malgré tous ces murs qui te semblent insurmontables, infranchissables, pour eux tu prends la décision de vivre, peut-être que tu blesseras ton corps, de bien des manières; mais tu seras vivant. Un nouveau combat débutera, celui de la guérison.

     

    Elle sera longue et difficile cette guérison, mais tu es fort et tu peux le faire, parce que tu as déjà commencé en décidant de rester en vie. Tu t'accroches à de "petits" objectifs qui pour toi sont immenses, mais tu te tiens fermement à ce combattant que tu es depuis longtemps, mais dont tu n'avais pas conscience. Tu apprends à accepter tes émotions si intenses, à comprendre qui tu es et à te regarder sans dégout, à t'accepter toi-même; tu apprends à communiquer et à t'exprimer, en chantant, en écrivant, en dessinant, et d'autres façons encore. Finalement, tu te rends compets que tu n'es pas cette merde que tu croyais être depuis trop longtemps, tu affrontes tes adversaires, tes maux et tu réussi enfin à détruire ton ennemie, ta dépression.

     

    Aujourd'hui tu peux en parler, tu peux la raconter fièrement cette histoire, ton histoire. La dépression est insidieuse, elle peut revenir: mais n'oublie pas que maintenant tu as les armes pour la combattre, et une armée pour t'y aider.

     


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    Empathie, anxiété, intuitions, perfectionnisme, vulnérabilité, angoisse, sensibilité (si je vous assure), créativité, solitude, manque d’assurance, éponge, casanier, émotif, etc. Tellement de mots qui décrivent cet être hypersensible, mais n’oubliez pas que chaque personne est unique, et que le ressenti vous est propre.

    Son esprit est tempétueux, ses pensées s’entrechoquent et se mélangent pour ne former qu’un immense brouhaha. Si nombreuses et si différentes les unes des autres ; entre elles et les émotions qui s’entortillent, quel capharnaüm.

    Une véritable éponge, je n’irais pas jusqu’à dire qu’il ressent les émotions des autres, mais il est cependant capable de voir des détails imperceptibles, et d’en déduire des choses vraies la plupart du temps. Tout le monde en a la capacité (ou presque) avec de « l’entrainement », mais lui le fait naturellement. C’est là qu’il doit être prudent, faire attention à ne pas partager ces émotions qui ne sont pas les siennes.

    Toujours à l’affut, tel un chasseur lui-même traqué. Il ne peut s’empêcher d’aller vers ceux qui en ont besoin, d’aider son prochain. Il exerce souvent un métier dans le social, le soin ou l’art. L’hypersensible possède une fibre artistique parait-il, ce n’est pas une surprise.

    Il n’aime pas les endroits bondés, il se sent vite submergé. Certains hypersensibles sont agoraphobes (plutôt logique en somme). Apprendre à gérer cet afflux constant d’émotions est primordial pour lui, afin de pouvoir vivre sans subir cet aspect-là de lui-même.

    Il manque souvent de confiance en lui, se remettant tout le temps en question et à « besoin » de l’approbation des autres pour se rassurer (si ce n’est pas le cas, tant mieux pour vous, vraiment). Il a beaucoup d’intuition et devrait davantage croire en son instinct. La peur de blesser autrui l’empêche parfois d’être franc, il préfèrera garder pour lui ses pensées afin de ne pas blesser (ce n’est pas de l’hypocrisie).

    Paradoxalement il est doué pour cacher ses propres émotions, il n’aime pas « déranger » et préfère garder ses problèmes pour lui.

    Néanmoins tout cela s’apprend, au fil du temps nous grandissons, petit à petit nous « mettons de l’eau dans notre vin ». Savoir faire glisser sur soi les émotions d’autrui, être empathique mais pas compatissant, et mettre de la distance. Ne pas prendre trop à cœur ce que pensent et disent Pierre Paul Jacques, et voir le gris entre le noir et le blanc.

    Le temps passe et l’expérience s’accroit, puis finalement l’hypersensible parvient à s’adapter, il doit être fier de ce trait de personnalité ; auparavant vue comme un frein, maintenant il le ressent comme un atout.


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  • Salut je suis la dépression,

    En toi je suis légion,

    Depuis toujours je te connais,

    Tu me déteste je sais,

    Mais tu es ma création,

    Te détruire est ma mission,

    Alors voilà je te suivrais,

    Pour toujours et à jamais,

    Parce que telle est ma fonction,

    Au grand jamais la reddition.


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